2009, 2010 & 2011

2009, 2010 & 2011

Au laboratoire, les principaux travaux réalisés durant cette période ont porté sur la comparaison des performances entre les souches Kenyanes, Sud-Africaines et leurs hybrides. Ces résultats ont été valorisés dans le cadre de la thèse de Sandrine Cheyppe-Buchmann (Université Nice Sophia-Antipolis) et du travail d’une post-doctorante italienne (Benvenuto et al. 2012). En lien direct avec les échantillonnages sur le terrain, un travail de caractérisation moléculaire a été entrepris pour identifier précisément les insectes collectés (Borowiec et al. in press).

Sur le terrain, le suivi post lâcher a été effectué chaque année sur l’ensemble des 60 sites. Si quelques P. lounsburyi ont été observés en 2009 (4 individus collectés sur un total de 2 sites), aucun individu n’a été capturé en 2010 et 2011, suggérant fortement le non établissement de P. lounsburyi (cf. figure ci-dessous). L’une des causes de cet échec pourrait être la difficulté des parasitoïdes à survivre durant la période de décembre à juillet (conditions climatiques défavorables et absence d’hôtes). Pour tester cette hypothèse, une expérience en conditions semi-naturelles a été réalisée. Les résultats obtenus montrent que 88% des émergences de P. lounsburyi après des infestations automnales de la mouche de l’olive ont eu lieu avant le mois de mars, i.e. bien avant la disponibilité d’hôtes dans les oliveraies (Exilien 2010).

Synthèse des captures de P. lounsburyi entre 2008 et 2011

Synthèse des captures de P. lounsburyi entre 2008 et 2011

Concernant la dynamique de la mouche de l’olive et de ses parasitoïdes indigènes, l’analyse du suivi pluriannuel (2007-2011) a permis de mettre en évidence 3 résultats intéressants (Borowiec et al., in press) :

  • la mise en évidence d’un fort gradient « littoral – arrière-pays » concernant l’abondance des mouches ;
  • l’existence d’une corrélation négative partielle entre l’abondance des parasitoïdes indigènes et l’abondance des mouches, pouvant suggérer une régulation partielle de B. oleae par ceux-ci (cf. figure ci-dessous) ;
  • l’existence de deux espèces d’Eupelmus parasitant B. oleae, E. urozonus et E. « martellii ».
Analyse multivariée des abondances de mouche de l’olive et de parasitoïdes indigènes

Analyse multivariée des abondances de mouche de l'olive et de parasitoïdes indigènes

Ce dernier résultat nous a incités à approfondir les connaissances en systématique et en écologie sur le genre Eupelmus (Al Khatib 2011). Différents échantillonnages ont été réalisés sur d’autres plantes, notamment l’Inule visqueuse préconisée comme possible plante source d’un hôte relais pour les Eupelmus (cf Figure ci-dessous). Ce sujet fait d’ailleurs l’objet d’un sujet de thèse depuis l’automne 2011 (Fadel Al Khatib – Ecole Doctorale SIBAGHE, Montpellier).

caractérisation moléculaire du genre Eupelmus

Caractérisation moléculaire du genre Eupelmus